Est-il possible d'enseigner d'une façon non compétitive?

Quelle excellente question ! Il est temps que l'acquisition de la connaissance se fonde sur autre chose que la compétition, système qui consiste à écraser les autres pour être en haut de la pyramide et qui produit des "winners" sans morale comme on en voit pléthore aujourd'hui en politique et dans le monde économique.

  Au lieu d'une échelle de valeurs établie en mettant en concurrence les élèves entre eux, on pourrait en imaginer une qui permette à l'élève d'évaluer son parcours vis-à-vis de son niveau de départ et des progrès qu'il fait par rapport à celui-ci (ce qui suppose tout de même une échelle établie sur une cohorte d'élèves et d'un corpus de connaissances et de savoir-faire, mais qui a dit que c'est un projet facile ?). Yamaela (merci !) en parle et nous, nous pouvons toujours essayer d'imaginer quel genre d'adultes donneraient des enfants ainsi élevés.

/Édit

Très cher @nonyme (je fais ça pour éviter que l'on me supprime sous motif de chat).

En ce moment, il existe dans les écoles "classiques" des expériences de type Montessori et Freynet sauf qu'elles sont adaptées à ce que l'éducation nationale juge comme nécessaire évaluation de l'élève. C'est donc parfois un drôle de mélange, certes, mais ça dénote également une belle progression. Si vous avez un peu de temps, il existe un très chouette site qui s'appelle "le café pédagogique". Les enseignantes et enseignants qui l'animent vous parleront bien mieux que moi des résultats et des critiques qu'ils font des méthodes de pédagogies alternatives après les avoir pratiquées. Il y a des initiatives superbes et des articles passionnants. Y compris ceux qui ne sont pas totalement convaincus par ces méthodes sont passionnés par leur métier et donc passionnant à lire. 🙂

Réponse première :

Oui. Bien sûr ! L'école de la République s'y met d'ailleurs tout doucement : absence de notation, travaux en groupe, ateliers dont les thèmes sont choisis par les enfants, des exposés spontanés où un enfant explique à la classe un sujet qui le passionne etc. 

Ce n'est pas toujours évident de faire tenir tout ça dans le planning, ni dans le programme, j'en conviens, mais lorsque le professeur y parvient: les gosses y puisent une nouvelle énergie et une compréhension de la complexité du monde. Et ce dernier point est (selon mon point de vue, pas obligé d'être d'accord) essentiel. Plus on essaye de faire rentrer le réel dans une petite case, plus le monde devient étouffant. 

Dans certaines pédagogies (type Freinet), il n'existe même plus de contrôle des connaissances par l'adulte. L'enfant s'octroie la note qu'il pense mériter. Et ensuite l'adulte lui donne les outils pour réellement s'évaluer, en autonomie. Bien sûr que des enfants essayent toujours de s'attribuer la meilleure note! Ce sont des gosses pas des saints! Mais ça fait partie du processus d'apprentissage que d'apprendre l'honnêteté intellectuelle. Ça ne ferait pas de mal ici de temps en temps... 🤭

Oui , en laissant les élèves avancer à leur rythme  et travailler la matière qui  les interpelle.

Aider à ce que chacun devienne autodidacte et supprimer les programmes de référence  pondu par l ' académie .

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Xhantippe va certainement dire des choses là  dessus  📚 pour la MR .

Bien sûr attendez encore un peu et ce sera fait et la nullité sera à votre portée 

Yamaela: En ce ce moment les expériences Freynet ou Montessori sont devenues  hasardeuses.@Les méthodes Freinet(pardon pour la faute ) et Montessori sont actuellement pratiquées par des écoles capables de prévoir des groupes d'enfants limités, spécifiques  avec enseignants spécialisés  pour éviter les contaminations  des horaires aménagés En présentiel ou autre,

 Ce que l'école de la République a été contrainte d'abandonner