Fido Castor

Parce que finalement, pour nous faire asseoir, il suffit de dire "Jacques a dit asseyez-vous" et on s'exécute pour ne pas être éliminé du jeu. On ne sait même pas qui est Jacques mais on s'en fout.

Et pour nous faire gober n'importe quoi, il y a maintenant la technique du "Snowden a dit : les EU ont fait ci, Israël a fait ça", et peu importe ce que le vrai Snowden a vraiment dit ou pas, on est censé acquiescer aux pires énormités.

Sauf que ce n'est pas un jeu et que tout ça provient d'une propagande montée de toutes pièces par l'Iran, avec qui nous avons aujourd'hui, ironie du sort, un ennemi commun...

Je m'interroge sur la mise en pratique de cette idée fumeuse. Si les musulmans de Saint-Denis veulent récupérer l'église de Trifouilly-les-Oies, comment faire? Déplacer l'église pierre par pierre, ça va coûter un max (mais peut-être que le Qatar est prêt à allonger le chéquier...), ou bien organiser des lignes de cars spéciaux (la loi Macron tombe à pic) pour emmener chaque semaine les fidèles à la campagne?

Est-ce au niveau de l'objet de cette croyance, c'est-à-dire l'idée de dieux(x) ?

Ou bien est-ce au niveau du sens même qu'on donne au verbe "croire" ?

Ou un mix des deux...

On peut faire toutes les démonstrations logiques qu'on veut, je vois toujours une différence entre les deux:

- pour que les deux croyances sur un sujet, la positive et la négative, existent, il faut que l'objet de croyance ait été imaginé. Dans le cas de la croyance en Dieu, ce sont bien les croyants, et non pas les athées, qui ont créé le concept. La croyance négative n'existerait donc pas si la croyance positive n'était pas préalablement établie. Première dissymétrie.

- imaginons que jamais personne n'ait inventé la notion de Dieu, quelles conséquences cela aurait-il sur nous? Les croyants, privés de leur croyance positive, perdraient quelque chose. En revanche, pour les athées, bien que privés de leur croyance négative, rien ne changerait. Deuxième dissymétrie.

Si j'ai faux, dites-moi où.

Puisque beaucoup de croyants parlent de leur besoin de croire, qu'en est-il du besoin chez les autres?

Tel est le fanatisme : c'est un monstre sans coeur, sans yeux, et sans oreilles. Il ose se dire le fils de la religion, il se cache sous sa robe ; et, dès qu'on veut le réprimer, il crie : Au secours, on égorge ma mère !

Y mettez-vous des conditions ? Avez-vous des limites ?

Je suis sûr que cela tente certains d'entre vous. Ok, imaginons donc que la France vote une loi permettant d'interdire de publication tout propos blasphématoire. Naturellement, par souci d'équité, on ne pourrait blasphémer personne.

Voyons ce qui se passerait. Un journal publie une caricature de Mahomet? Une association musulmane porte plainte pour blasphème, le journal est alors interdit.

Ca vous plaît toujours? On continue...

Le coran parle de Jésus mais considère qu'il n'est pas fils de Dieu (ou Dieu fait homme, ou quoi que ce soit d'approchant). Une association chrétienne porte plainte pour blasphème, et hop on interdit le coran.

Vous appréciez toujours autant? Quoi? Ca va trop loin? Mais c'est pourtant ce que certains souhaiteraient. Ah mais non, en fait ils veulent une équité à géométrie variable, c'est-à-dire pas d'équité du tout...

Je comprends et je compatis, ça doit être difficile d'admettre que l'interdiction de blasphémer restreindrait la liberté religieuse alors que son autorisation garantit cette liberté!

Au nom de l'apaisement, certains suggèrent de ne pas caricaturer sur les sujets qui peuvent "provoquer" les extrémistes. Mais faudra-t-il aussi que les juifs cachent leur judéité, pour ne pas "provoquer"? Que les mécréants cachent leur mécréance, pour ne pas "provoquer"?

En résumé, préserverons-nous nos libertés, notamment la liberté religieuse, en nous autocensurant?

1 : un assassin qui crie son nom dans la rue pour justifier ses crimes ?

2 : un dessinateur qui le représente associé au mot "pardon" ?

sont le plus éloigné de nos propres croyances?

Voisins, collègues, etc.

Considérant que notre espèce occupe une place qui représente environ 0,00000000000000001% des dimensions de l'univers observable et 0,001% de son âge, j'aurais plutôt envie de dire : tout ça pour ça?